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Frenchylostinusa
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17 janvier 2002

Le grand retour

Et voilà, mes valises sont faites. Sans trop de mal, avoir déménagé 3 fois cette année c'est un bon entrainement ;)
Bon forcément il y a des choses que je n'ai pas pu mettre dans la valise. J'ai donc mis tous mes vêtements d'été dans un gros carton ainsi que mes livres (trop lourds pour l'avion) et j'ai tout expédié par bateau. Logiquement dans 2 mois tout est chez moi :)

Le jeudi matin, je fais un dernier tour dans toutes les pièces de la maison à la recherche de ce que j'aurai pu oublier, et puis pour un petit tour d'adieu. J'ai les larmes qui menacent de couler.

Betsy charge mes valises dans le van, elle doit me conduire à la gare routière d'Hartford d'où nous partons avec Anna pour l'aéroport de JFK. Elle tente de sourire mais j'avoue que j'ai beaucoup de mal à lui rendre la pareille. Les enfants sont à l'école et leur père travaille.


Quand nous arrivons je retrouve une Anna décomposée par le chagrin de quitter sa famille d'accueil. Les adieux sont très difficiles. Anna est en larmes et je la rejoins bientôt en étreignant Betsy pour lui dire au revoir. Je la remercie pour toutes ses gentilles attentions. Je lui dis que c'est elle qui a sauvé mon séjour.

La société de transport qui fait la navette entre Hartford et les aéroports new yorkais s'appelle Connecticut Limousine. Quel mensonge honteux :p La limo telle la citrouille à minuit s'est transformée en "vulgaire" mini bus!


Il faut bientôt monter dans le minibus qui va nous conduire vers l'avion qui nous emportera en Europe. Nous pleurons silencieusement pendant plusieurs kilomètres. Quelle ambiance dans le minibus, les autres passagers nous dévisagent en ce demandant ce qui ne va pas.

Je me dis que mes parents doivent être également sur le départ. Avec le décalage horaire c'est pratiquement certain d'ailleurs.

Nous papotons enfin avec Anna, échangeons nos adresses en France et en Allemagne avec la promesse de garder le contact. Bientôt, beaucoup trop tôt, je dois quitter Anna car nos portes d'embarquement sont différentes. Nous éclatons de nouveau en larmes en nous disant au revoir.

Je me reprends en me retrouvant sur un trottoir avec une tonne de valises à transporter. Je me mets rapidement à la recherche d'un chariot et je le pousse jusqu'au premier contrôle. Je veux absolument me débarrasser de ces encombrantes valises le plus tôt possible, ensuite je pourrais naviguer plus facilement dans l'aéroport. Je me dirige donc vers l'enregistrement des bagages. Avec beaucoup de difficulté, j'arrive enfin à poser mes valises sur le tapis qui doit les peser. Je présente mon passeport et mon billet électronique. Pratiquement au moment d'abandonner mes valises et de tourner les talons libérée d'un poids, on me rappelle. "Contrôle aléatoire". Gné???? Il fallait que ça tombe sur moi tiens! On me dit gentiment de reprendre toutes mes valises et d'aller à la prochaine file d'attente. On va passer mes valises aux rayons X en ma présence. *soupir*

Une fois réellement débarrassée de mes valises, il ne me reste d'une petite valise à roulette aux tailles standard des bagages cabine, blindée à craquer de vêtements, et un sac à dos dans lequel j'ai mis de quoi grignoter, des magazines et de la musique pour m'occuper pendant le vol.

Je dois passer sous un détecteur à métaux et évidemment, j'oublie d'enlever ma montre. Shit! J'ai droit au contrôle avec le mini détecteur. Vous savez le truc pas gênant du tout où l'on doit se tenir debout, jambes écartées et bras en l'air comme le premier voyou venu? Eh bien j'y ai eu droit. Sauf que cette satanée machine va beeper au niveau de la ceinture (ce que je suppose être ma fermeture éclair) et dans mon dos (l'agrafe de mon soutien-gorge???). La honte je vous jure je ne savais plus où me mettre! C'est charmant comme situation, surtout en ce moment, tout le monde me regarde. Bouh vite un trou que je me cache!

Arrivée enfin à la porte d'embarquement, je m'installe dans un fauteuil et je décide de lire un peu. Puis je me dis que si je lis maintenant je n'aurai plus rien dans l'avion. Je vais donc me ravitailler en lecture avant de retrouver mon siège. Il me reste pas loin de 2 heures d'attente avant l'embarquement! Effectivement j'ai dû jongler avec les horaires de navette depuis le Connecticut et les instructions pour les voyages internationaux, vu que les mesures de sécurité ont été renforcées, on nous demande de nous présenter 2h30 à l'avance!

A un moment pour regarder quelle heure il est, je lève les yeux vers l'écran de contrôle annonçant les départs. J'ai dû avoir un sourire jusqu'aux oreilles car plusieurs personnes vont me regarder puis tourner immédiatement la tête vers le même écran de contrôle qui indique : Paris-France : AA440, 6:15p.m
Ca me fait un effet fou de lire ces quelques lignes. Elles veulent dire que dans quelques heures, je suis de retour chez moi!

Environ 45 minutes avant le décollage, l'embarquement commence. Evidemment je ne fais pas partie des personnes prioritaires donc je ne m'affole pas trop. Quand vient enfin mon tour, devinez quoi ??? Eh oui, contrôle aléatoire! Et pas des moindres, je dois carrément assister à la fouille entière de mes bagages à main! Donc la valise à roulette blindées de fringues. Je dois en parallèle ôter mes chaussures et mes chaussettes et les soumettre à une inspection. Je maudis l'abrutis qui a récemment pris l'avion avec des explosifs dans ses talons!

L'agent chargée de fouiller mes bagages blémit quand elle ouvre la valise. Et moi donc! Je vois mes vêtements dépliés un par un puis mis de côté sur une table devant tout le monde, petites culottes comprises! Je suis morte de honte. La nana est furax. Je tente de lui expliquer ma situation, que ça fait une année que je suis là et que forcément au moment de partir, il faut bien tout caser. Apparemment j'aurai mieux fait de rester assise à ne rien dire. Elle appelle du renfort et on me fusille du regard. Ca fait 30 minutes que l'heure de décollage a été dépassée par ma faute. M'enfin oh! Ils n'avaient qu'à faire leur truc aléatoire sur une autre personne mince alors! Une fois la valise terminée, elle s'acharne sur mon sac à dos. Elle trouve une gourde qu'elle secoue, je lui explique que c'est de l'eau si jamais j'ai soif en cours de vol et elle me la balance limite dans la tête avec un "it's forbidden, DRINK!" Je commence à avoir la rage et j'en pleure. Elle tombe ensuite sur les cadeaux de Noël que je rapporte à ma famille, qui sont évidemment emballés! Eh bien elle les déchire pour vérifier que ce ne soit rien de dangereux! J'ai vraiment la rage au ventre à ce moment là.

Une fois tout remballé, je passe enfin l'embarquement, apparemment c'est carrément un officier, furax lui aussi, qui vérifie mon passeport. Il regarde la date d'expiration de mon visa et m'annonce que je l'ai dépassé et que donc je suis interdite de territoire américain pendant 5 ans. Je lui réponds que c'est tant mieux que je n'ai aucunement l'intention de revenir après ce qu'il vient de m'arriver. Bon j'aurai pu lui dire que ce visa se terminait effectivement le 15 janvier mais que j'avais 1 mois de visa touristique par la suite mais j'étais trop énervée.

En arrivant dans l'avion j'ai l'impression que tout le monde me dévisage. Je trouve rapidement ma place (facile c'est un peu la seule de libre ...) et je me fais toute petite.

Le commandant de bord nous annonce qu'on va bouger. Et rien. Quelques minutes plus tard, il nous dit qu'un avion est tombé en panne derrière nous, nous empêchant de bouger. Au bout de presque une heure, quand l'avion derrière nous aura été dépanné, ce seront les câles au sol qui auront gelé. Quelle poisse!

Enfin nous décollons avec 2 heures de retard!

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Commentaires
S
Rageant tout ces contrôles, je trouve que tu t'en ai bien sorti, j'aurais fondu en larmes me connaissant !! Ils sont fous avec ces mesures de sécurité tout de même !!!
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Frenchylostinusa
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